Séjour au Brésil ( février-mars 2004, carnaval de Rio en 2007)

Février-Mars 2004 : Premier séjour au Brésil

Quels moments inoubliables ! Il faut dire que depuis le départ de Ingé et Dieter Buschle au Brésil en 1971( ?) nous n’avions jamais revu nos amis mais Michèle avait maintenu des relations épistolaires avec Ingé échangeant des photos des enfants et par la suite des emails.  On nouveau statut de « rentier HP » nous permettait enfin d’envisager d’effectuer un séjour de longue durée au Brésil et ainsi retrouver nos amis qui nous invitaient régulièrement. 

Lorsque nous arrivâmes à l’aéroport de Rio après un voyage sans problème via Francfort et San Paolo, un peu fatigué, nous fumes accueilli par nos deux amis comme si nous nous étions quitté la veille. Restait la question de savoir comment allait se passer les retrouvailles. En 33 ans les choses pouvaient avoir changé… en fait non ! Nous retrouvâmes Ingé et Dieter égaux à eux même et nous espérons (et sommes à peu près sure) que ce fut réciproque.  
 

Les Buschle habite un superbe duplex en haut d’une résidence de luxe dans la quartier de Lagoa de Freitas (le lagon) à proximité des plages de Copacabana et Ipanema. Au 9eme étage en terrasse nous pouvions profité de la piscine et du sauna, enfin le grand luxe avec vue sur le Corcovado (la cerise sur le gateau !). Ils nous firent découvrir les plus beaux endroits de Rio et nous pumes apprécier quelques bons restaurant avec l’incontournable apéritif local : la caïpirhina boisson à base de cachaça ( alcool de canne à sucre proche du rhum), de citron vert mariné dans du sucre de canne avec beaucoup de glace pilée… un délice ! Aujourd’hui il est possible de faire de très bonne caïpirhina en France car les supermarchés commençent à proposer de la cachaça.

Le quartier de Lagoa au sud de Rio à proximité des plages de Copacabana, Ipanema et Leblon est très résidentiel mais l’insécurité de Rio en général et la proximité d’une des plus grandes favelas située sur la colline en face oblige à des mesures de sécurité importante. Les immeubles sont gardés, les rez-de-chaussée ne sont pas habités et les fenêtres barrées de grilles, les ruelles privées qui montent vers les collines (les mauros) sont barrées par des vigiles, etc. Deux semaines avant notre arrivée, la guerre déclarée entre les policiers marrons et les trafiquants de drogue de la favella fit rage avec des tirs de roquette et des rafales de mitraillette que les Buschle pouvaient entendre de chez eux. L’armée a du intervenir pour ramener le calme. Il faut donc faire attention aux balles perdues. Pendant notre séjour à Rio et au Brésil en général nous n’avons pas eu à subir de menaces  particulières et bien au contraire les brésiliens, même dans les coins reculés du Nordest, nous ont toujours accueillis avec beaucoup de chaleur.

Nos amis possède également une belle résidence avec maison annexe pour les gardiens à côté de Parati, un petit paradis situé à environ 150km sur la côte au sud de Rio. Nous y fîmes un séjour après avoir visité en passant l’usine de stylo appartenant à l’oncle de Dieter située à Nova Iguacu à 30km de Rio. C’est cet oncle qui avait proposé à Dieter de venir le rejoindre en 1971 afin de l’aider à développer l’entreprise Compactor qui est devenue le producteur n°1 de stylo à billes du Brésil loin devant BIC.  Dieter est Directeur technique et en charge de la création des nouveaux produits et packaging. L’entreprise est équipée des machines (allemandes) les plus modernes et des systèmes de conception (CAO) qui feraient rêver beaucoup de sociétés françaises. Ces machines sont fournies par le frère jumeau de Dieter qui s’est implanté à Sao-Paulo et importe les machines outils pour l’industrie automobile brésilienne. L’usine est en fait une petite ville avec de nombreux services reservés aux employés : banque, infirmerie, restaurant d’entreprise, etc. Elle est entourée d’un grand mur et protégée par un gardien armé depuis que la banque a été attaquée. Chez les Buschle on travaille en famille comme chez les Menet !

Nous passâmes un séjour reposant dans la (double) maison des Buschle à proximité du petit village de Mangarita avec vue directe sur cette magnifique baie en vue de l’ile Grande. Une seconde habitation en arrière est réservée au couple qui gardent la maison et s’occupent de l’entretien et de la cuisine. Le jardin regorge d’arbres fruitiers et de plantes exotiques qui font l’admiration de Michèle.

La visite du joli petit village de Paraty fut marquée également par une reposante balade en bateau dans la baie avec une halte mémorable sur une plage et  par une rencontre le en ville le soir avec une amie de Dieter qui n’était pas farouche, comme le montre la photo ci-dessous ! 




Après quelques jours passé à visiter Rio et profiter de nos amis, nous attaquâmes notre programme de visite par l’incontournable chute d’Iguacu. Site merveilleux, ballade en bateau, des touristes en nombre mais supportable, visite du Parque Nacional do Iguaçu avec ses oiseaux et ses fleurs superbes, etc…Nous avons rapporté de ce voyage des photos superbes ainsi qu’une vidéo de notre randonnée en bateau dans les tourbillons de la rivière et des chutes.



De retour à Rio, nous pûmes découvrir d’autres sites touristiques de la ville, le jardin exotique, le Corcovado, le pain de sucre, le grand stade Mario Filho de Maracana (200.000 places), la plage de Leblon et j’en passe… mais également des points de vue magnifiques comme celui de la baie de Niteroi à la tombée de la nuit… et que serait Rio sans ces belles filles métis que l’on peu croiser à tous les coins de rue ou presque ! 

Nous rejoignîmes en avions Salvador de Bahia où nous louâmes une voiture. Après une visite de la vieille ville de Bahia, nous quittâmes cette belle ville et nous suivîmes la côte nord-est en passant par Recife, Jao Pesoa, Olinda et finalement Natal. Nous primes un vol Natal-Brazilia afin de visiter la capitale du Brésil qui vaut le détours. Puis un vol Brazilia-Belem   nous amena dans cette ancienne capitale du caoutchouc au début du 20eme siècle.

Pour la petite histoire, Inge et Dieter avaient tenté de nous dissuader de louer une voiture prétextant que les routes n’étaient pas sures et qu’un tronçon manquait entre Olinda et natal. En fait, nous avons trouvé un réseau en bon état avec quelques kilomètres difficiles… mais pour eux qui n’étaient pas sortis de la région de Rio depuis 30 ans c’était encore un endroit où l’on devait circuler en voiture à cheval.

Le séjour à Belem fut mémorable car, nous avons découvert une ville au patrimoine riche mais en déclin depuis l’époque faste de l’exploitation du caoutchouc dans les années 1920, avec son marché où les indiens d’amazone viennent tous les matins vendre leur production et pêche. Nous avons passé une pleine journée sur un bateau et une pirogue dans les iguarapés (réseaux de canaux traversant la forêt) avec un guide local qui parlait un français remarquable et nous fit découvrir cette région du delta de l’Amazone, grande comme la Belgique. Au milieu d’une végétation tropicale riche habitent des tribus indiennes pauvres mais qui reçoivent le soutien des autorités qui veulent les empêcher de rejoindre les ghettos (favelas) des villes déjà engorgées. Ainsi on peut voir des stades de foot au beau milieu de la forêt ou des villages sur pilotis avec des écoles toutes neuves. Notre guide nous fit rencontrer toute une famille d’indiens qui fêtait l’anniversaire de leur fille qui nous invitât à manger le gâteau.


 Enfin, cerise sur le gâteau, nous fîmes un séjour en lodge sauvage en plein milieu du fleuve Amazone, près de Manaus au confluent avec le Rio Negro. Nous eûmes l’occasion en bons touristes de pêcher le piranha en pirogue, de chasser le caïman, de marcher dans la forêt tropicale sans trop se faire manger par les moustiques et finalement revenir sur Manaus sous des grosses pluies orageuses. Nous eûmes même la chance d’assister à une représentation des "Noces de Figaro" de Mozart dans le magnifique opéra de Manaus décoré par un français.  

2007 Retour à Rio pour le carnaval et visite du Perou : Nous avions décidé de revenir à Rio après le séjour merveilleux de 2004 avec comme principaux objectifs de participer au Carnaval. Comme en 2004, nous fumes reçu avec chaleur par nos amis Inge et Dieter Buschle et la belle vie de Lagoa repris pour quelques jours bien agréables.

La période du carnaval est très particulière à Rio. Nous pûmes visiter les magnifiques ateliers de fabrication des chars et des costumes du carnaval. Ces ateliers ont été bâtis sur des friches industrielles portuaires et chaque bâtiment est réservé à l’une des 13 écoles de samba de Rio qui participeront au défilé sur le Sambodrome. Chaque école a choisi un thème particulier qu’elle décline au niveau des sujets évoqués et des costumes. Le choix de la reine de l’école qui précédera le défilé est très important pour les cariocas. Il règne un climat de fête le soir et en particulier dans les restaurants et les quartiers qui organisent leur propre petit carnaval avec orchestres et chars. Nous passâmes de bonnes soirées à Ipanema en particulier avec parfois des rencontres avec des personnages hauts en couleur !
 

Les Buschle n’avaient jamais assisté au Carnaval. Aussi, nous fumes surpris mais heureux quand ils nous apprirent qu’ils viendraient avec nous et que le frère de Dieter viendrait également avec son épouse. Dès juin 2006 Dieter avait réservé les places très convoitées du Sambodrome pour nous quatre accompagnés de son frère et de son épouse. En attendant le spectacle du samedi soir, nous passâmes quelques bons moments avec des diners en famille, avec Verena, le frère de Dieter et son épouse et un de leurs amis allemands qui allait craquer pour Verena ce que l’on peut comprendre ! Comme vous pouvez le constater sur les photos ci-dessous, les soirées sont toujours très animées à Rio (pas uniquement pendant le Carnaval!



Puis vint le moment tant attendu du spectacle : arrivée au sambo-drome le vendredi soir vers 21h en taxi car la circulation aux abords est très dense (euphémisme !). On rejoint nos tribunes et les gradins réservés principalement aux touristes, et les premiers chars de la première école ne tardent pas à arriver au loin accompagnés de plusieurs groupes de jeunes personnes pas très habillées dansant au rythme des orchestres de samba. Et vous êtes immédiatement pris dans l’ambiance !

Chaque école dispose d’une dizaine de chars plus ou moins importants et de plusieurs centaines de participants musiciens et danseurs. Elle doit (le boulevard fait environ 1 km de long) doit respecter un temps de défilé de moins de 1 heure. Dans la tribune qui nous fait face se trouvent la douzaine de juges arbitres qui donneront une série de notes sur tous les éléments du défilé : comportement de la reine, des danseurs, de l’orchestre, de la qualité des chars, etc. Nous verrons six écoles, les sept autres défileront le lendemain dimanche.  

En fait, le Carnaval est avant tout une grande fête populaire pour les cariocas. Les touristes sont très minoritaires et noyés dans une masse humaine en délire. Le temps passe agréablement, et c’est la dernière des six écoles qui défile déjà… il est près de 6h du matin et dans le calme le plus complet tout le monde quitte le boulevard… nous retrouvons notre taxi et c’est les yeux encore ébahis et les oreilles pleines de cette musique dansante unique que nous retrouvons l’appartement de Lagoa.
 


Afin de nous reposer un peu, nos amis nous invitent à passer quelques jours dans leur maison de la baie de Paraty et nous goutons le calme de ce paradis avant de regarder la suite du carnaval le dimanche à la télé. Notre école favorite ne gagnera pas le Carnaval mais ce spectacle restera inoubliable et nous conseillerons à l’avenir à tous nos amis d’y assister une fois dans sa vie.

Le Pérou Nous avions décidé de profiter de notre présence sur le continent sud américain pour visiter le Pérou avec un organisme qui prenait en charge tout le voyage. Nous prîmes un vol pour Lima via Santiago du Chili. Nous arrivâmes à l’aéroport de Lima accueilli par notre guide péruvien qui nous avertit que les vols des « deux » autres membres de l’équipée arrivaient dans les deux heures. L’une Geneviève arrivait de Paris CdG et l’autre Isabelle Guyon de Chicago. En fait nous étions seulement quatre français qui allaient bénéficier des attentions d’un guide charmant qui parlait le français couramment (sa maman était belge wallonne). Nous avons failli être trois ! En effet, Geneviève eut la mauvaise surprise de constater que ses bagages ne l’avaient pas suivie. Elle avait réussi à prendre son avion dans l’urgence à cause d’une grève (et oui cela arrive aussi en France !) de la SNCF qui avait perturbé son voyage de Lille à Roissy et ses bagages devaient prendre le prochain vol pour Lima le lendemain. Elle jura que si ses bagages n’étaient pas arrivés à l’hôtel le lendemain matin lors de notre départ prévu à 4h, elle retournerait en France car elle avait absolument besoin de ses médicaments laissés dans une valise. Heureusement pour Geneviève, le lendemain matin les bagages attendaient Geneviève à l’accueil.

Bravo à  Nouvelles Frontières qui aurait pu annuler le voyage et nous permis de faire un voyage extraordinaire avec un périple qui nous mena de Lima à Cuzco et le Machu Picchu en passant par Paracas et les Iles Ballestas, Nazca et ses lignes droites bizarres, Arequipa et la traversée des Andes, Puno et le lac Titicaca. Un chauffeur nous conduisait dans un van Mercédès de 8 places assez confortable et climatisé. Dans chaque étape nous rencontrions un guide local qui parlait un bon français et nous faisait découvrir les lieux et les spécialités.


Michèle commença à avoir des problèmes lorsque nous atteignirent l’altitude de 4335m dans l’altiplano avant d’arriver à notre étape de Puno. Le mal de tête liée à l’altitude ne la quitta plus et ni les médicaments qu’elle ingurgitait sur les conseils de français rencontrés dans l’hôtel, ni la mâchouille de feuilles de coca (le sport national des péruviens) n’y feront rien. Nous visitâmes les curieuses îles Uros ainsi appelées ainsi à cause des premiers habitants de ces îles flottantes artificielles, situées au beau milieu du lac Titicaca, créées au 13eme siècle pour échapper aux Incas et aujourd’hui habitées par les Amayras qui tirent partie du tourisme pour s’assurer une vie relativement confortable ! Les enfants du couple d’Amayras qui nous récurent très amicalement étaient scolarisés à Puno et l’ainée allait à l’Université locale. Ils reçoivent deux chaines de télévision par satellite et on abandonné depuis peu toute mendicité pour vendre leur artisanat.

Après la visite des iles, nous étions conviés à un déjeuner sur un bateau arrimé dans le port de Puno. Le guide local était un type d’environ 55 ans qui avait professé en France mais qui visiblement tenait notre guide

Le voyage se termina par un retour en avion de Cuzco à Lima. Nous prime notre vol pour Rio via Santiago où nous eûmes la désagréable surprise de constater que notre vol pour Rio était supprimé sans autre explication de la compagnie. On nous offrit un repas dans l’aéroport (nous étions en transit donc sans possibilité de sortir) et nous primes notre mal en patience ; Après presque 8h d’attente nous vîmes un vol direct pour Rio annoncé et miracle, nous pûmes rejoindre Rio.

Visite du Minas Gerais:  Après à peine un jour de repos, nous voilà reparti visiter le Minas Gerais. Un vol Rio-Belo Horizonte, une voiture de location et nous reprenons la route vers Ouro Preto, avec visite d’une mine et d’une belle région verdoyante. Finalement nous passâmes deux jours de repos dans le beau village de Tiradentes avec la traditionnelle dégustation de la Caïpirina avant de retrouver Rio pour les derniers jours du voyage et une petite excursion à Petropolis avec Inge.

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