Février-Mars
2004 : Premier séjour au Brésil
Quels moments inoubliables ! Il faut dire que depuis le
départ de Ingé et Dieter Buschle au Brésil en 1971( ?) nous n’avions
jamais revu nos amis mais Michèle avait maintenu des relations épistolaires
avec Ingé échangeant des photos des enfants et par la suite des emails. On nouveau statut de « rentier HP »
nous permettait enfin d’envisager d’effectuer un séjour de longue durée au
Brésil et ainsi retrouver nos amis qui nous invitaient régulièrement.
Lorsque nous arrivâmes à l’aéroport de Rio après un voyage
sans problème via Francfort et San Paolo, un peu fatigué, nous fumes accueilli
par nos deux amis comme si nous nous étions quitté la veille. Restait la
question de savoir comment allait se passer les retrouvailles. En 33 ans les
choses pouvaient avoir changé… en fait non ! Nous retrouvâmes Ingé et
Dieter égaux à eux même et nous espérons (et sommes à peu près sure) que ce fut
réciproque.
Le quartier de Lagoa au sud
de Rio à proximité des plages de Copacabana, Ipanema et Leblon est très
résidentiel mais l’insécurité de Rio en général et la proximité d’une des plus
grandes favelas située sur la colline en face oblige à des mesures de sécurité
importante. Les immeubles sont gardés, les rez-de-chaussée ne sont pas habités
et les fenêtres barrées de grilles, les ruelles privées qui montent vers les
collines (les mauros) sont barrées par des vigiles, etc. Deux semaines
avant notre arrivée, la guerre déclarée entre les policiers marrons et les
trafiquants de drogue de la favella fit rage avec des tirs de roquette et des
rafales de mitraillette que les Buschle pouvaient entendre de chez eux. L’armée
a du intervenir pour ramener le calme. Il faut donc faire attention aux balles
perdues. Pendant notre séjour à Rio et au Brésil en général nous n’avons pas eu
à subir de menaces particulières et bien
au contraire les brésiliens, même dans les coins reculés du Nordest, nous ont
toujours accueillis avec beaucoup de chaleur.
Nos
amis possède également
une belle résidence avec maison annexe pour les gardiens à côté de
Parati, un
petit paradis situé à environ 150km sur la côte au sud de Rio. Nous y
fîmes un séjour après avoir visité en passant l’usine de stylo
appartenant à l’oncle de
Dieter située à Nova Iguacu à 30km de Rio. C’est cet oncle qui avait
proposé à
Dieter de venir le rejoindre en 1971 afin de l’aider à développer
l’entreprise Compactor
qui est devenue le producteur n°1 de stylo à billes du Brésil loin devant
BIC. Dieter est Directeur
technique et
en charge de la création des nouveaux produits et packaging.
L’entreprise est
équipée des machines (allemandes) les plus modernes et des systèmes de
conception (CAO) qui feraient rêver beaucoup de sociétés françaises. Ces
machines sont fournies par le frère jumeau de Dieter qui s’est implanté à
Sao-Paulo et importe les machines outils pour l’industrie automobile
brésilienne. L’usine
est en fait une petite ville avec de nombreux services reservés aux
employés : banque, infirmerie, restaurant d’entreprise, etc. Elle est
entourée d’un grand mur et protégée par un gardien armé depuis que la
banque a
été attaquée. Chez les Buschle on travaille en famille comme chez les
Menet !
Nous passâmes un séjour
reposant dans la (double) maison des Buschle à proximité du petit village de
Mangarita avec vue directe sur cette magnifique baie en vue de l’ile Grande. Une
seconde habitation en arrière est réservée au couple qui gardent la maison et
s’occupent de l’entretien et de la cuisine. Le jardin regorge d’arbres
fruitiers et de plantes exotiques qui font l’admiration de Michèle.
La visite du joli petit
village de Paraty fut marquée également par une reposante balade en bateau dans
la baie avec une halte mémorable sur une plage et par une rencontre le en ville le soir avec une
amie de Dieter qui n’était pas farouche, comme le montre la photo
ci-dessous !
De retour à Rio, nous pûmes découvrir d’autres sites
touristiques de la ville, le jardin exotique, le Corcovado, le pain de sucre,
le grand stade Mario Filho de Maracana (200.000 places), la plage de Leblon et
j’en passe… mais également des points de vue magnifiques comme celui de la baie
de Niteroi à la tombée de la nuit… et que serait Rio sans ces belles filles
métis que l’on peu croiser à tous les coins de rue ou presque !
Nous rejoignîmes en avions Salvador de Bahia où nous louâmes
une voiture. Après une visite de la vieille ville de Bahia, nous quittâmes
cette belle ville et nous suivîmes la côte nord-est en passant par Recife, Jao
Pesoa, Olinda et finalement Natal. Nous primes un vol Natal-Brazilia afin de
visiter la capitale du Brésil qui vaut le détours. Puis un vol Brazilia-Belem nous
amena dans cette ancienne capitale du caoutchouc au début du 20eme siècle.
Enfin, cerise sur le gâteau, nous fîmes un séjour en lodge
sauvage en plein milieu du fleuve Amazone, près de Manaus au confluent avec le
Rio Negro. Nous eûmes l’occasion en bons touristes de pêcher le piranha en
pirogue, de chasser le caïman, de marcher dans la forêt tropicale sans trop se
faire manger par les moustiques et finalement revenir sur Manaus sous des
grosses pluies orageuses. Nous eûmes même la chance d’assister à une
représentation des "Noces de Figaro" de Mozart dans le magnifique opéra de
Manaus décoré par un français.
2007 Retour à Rio pour le carnaval et visite du Perou : Nous avions décidé de revenir à Rio après le séjour merveilleux de 2004 avec comme principaux objectifs de participer au Carnaval. Comme en 2004, nous fumes reçu avec chaleur par nos amis Inge et Dieter Buschle et la belle vie de Lagoa repris pour quelques jours bien agréables.
La période du carnaval est très particulière à Rio. Nous
pûmes visiter les magnifiques ateliers de fabrication des chars et des costumes
du carnaval. Ces ateliers ont été bâtis sur des friches industrielles
portuaires et chaque bâtiment est réservé à l’une des 13 écoles de samba de Rio
qui participeront au défilé sur le Sambodrome. Chaque école a choisi un thème
particulier qu’elle décline au niveau des sujets évoqués et des costumes. Le
choix de la reine de l’école qui précédera le défilé est très important pour
les cariocas. Il règne un climat de fête le soir et en particulier dans
les restaurants et les quartiers qui organisent leur propre petit carnaval avec
orchestres et chars. Nous passâmes de bonnes soirées à Ipanema en particulier
avec parfois des rencontres avec des personnages hauts en couleur !
Les Buschle n’avaient jamais assisté au Carnaval. Aussi,
nous fumes surpris mais heureux quand ils nous apprirent qu’ils viendraient
avec nous et que le frère de Dieter viendrait également avec son épouse. Dès
juin 2006 Dieter avait réservé les places très convoitées du Sambodrome pour
nous quatre accompagnés de son frère et de son épouse. En attendant le spectacle
du samedi soir, nous passâmes quelques bons moments avec des diners en famille,
avec Verena, le frère de Dieter et son épouse et un de leurs amis allemands qui
allait craquer pour Verena ce que l’on peut comprendre ! Comme vous pouvez
le constater sur les photos ci-dessous, les soirées sont toujours très animées
à Rio (pas uniquement pendant le Carnaval!
En fait, le Carnaval est avant tout une grande fête
populaire pour les cariocas. Les touristes sont très minoritaires et noyés dans
une masse humaine en délire. Le temps passe agréablement, et c’est la dernière des
six écoles qui défile déjà… il est près de 6h du matin et dans le calme le plus
complet tout le monde quitte le boulevard… nous retrouvons notre taxi et c’est
les yeux encore ébahis et les oreilles pleines de cette musique dansante unique
que nous retrouvons l’appartement de Lagoa.
Le Pérou Nous avions décidé de profiter de notre présence sur le
continent sud américain pour visiter le Pérou avec un organisme qui prenait en
charge tout le voyage. Nous prîmes un vol pour Lima via Santiago du Chili. Nous
arrivâmes à l’aéroport de Lima accueilli par notre guide péruvien qui nous
avertit que les vols des « deux » autres membres de l’équipée
arrivaient dans les deux heures. L’une Geneviève arrivait de Paris CdG et
l’autre Isabelle Guyon de Chicago. En fait nous étions seulement quatre français
qui allaient bénéficier des attentions d’un guide charmant qui parlait le
français couramment (sa maman était belge wallonne). Nous avons failli être
trois ! En effet, Geneviève eut la mauvaise surprise de constater que ses
bagages ne l’avaient pas suivie. Elle avait réussi à prendre son avion dans
l’urgence à cause d’une grève (et oui cela arrive aussi en France !) de la
SNCF qui avait perturbé son voyage de Lille à Roissy et ses bagages devaient
prendre le prochain vol pour Lima le lendemain. Elle jura que si ses bagages
n’étaient pas arrivés à l’hôtel le lendemain matin lors de notre départ prévu à
4h, elle retournerait en France car elle avait absolument besoin de ses
médicaments laissés dans une valise. Heureusement pour Geneviève, le lendemain
matin les bagages attendaient Geneviève à l’accueil.
Michèle commença à avoir des problèmes lorsque nous
atteignirent l’altitude de 4335m dans l’altiplano avant d’arriver à notre étape
de Puno. Le mal de tête liée à l’altitude ne la quitta plus et ni les
médicaments qu’elle ingurgitait sur les conseils de français rencontrés dans
l’hôtel, ni la mâchouille de feuilles de coca (le sport national des péruviens)
n’y feront rien. Nous visitâmes les curieuses îles Uros ainsi appelées ainsi à
cause des premiers habitants de ces îles flottantes artificielles, situées au
beau milieu du lac Titicaca, créées au 13eme siècle pour échapper aux Incas et
aujourd’hui habitées par les Amayras qui tirent partie du tourisme pour
s’assurer une vie relativement confortable ! Les enfants du couple
d’Amayras qui nous récurent très amicalement étaient scolarisés à Puno et
l’ainée allait à l’Université locale. Ils reçoivent deux chaines de télévision
par satellite et on abandonné depuis peu toute mendicité pour vendre leur
artisanat.
Visite du Minas Gerais: Après à peine un jour de
repos, nous voilà reparti visiter le Minas Gerais. Un vol Rio-Belo Horizonte,
une voiture de location et nous reprenons la route vers Ouro Preto, avec visite
d’une mine et d’une belle région verdoyante. Finalement nous passâmes deux jours
de repos dans le beau village de Tiradentes avec la traditionnelle dégustation
de la Caïpirina avant de retrouver Rio pour les derniers jours du voyage et une
petite excursion à Petropolis avec Inge.
2007 Retour à Rio pour le carnaval et visite du Perou : Nous avions décidé de revenir à Rio après le séjour merveilleux de 2004 avec comme principaux objectifs de participer au Carnaval. Comme en 2004, nous fumes reçu avec chaleur par nos amis Inge et Dieter Buschle et la belle vie de Lagoa repris pour quelques jours bien agréables.
Puis vint le moment tant attendu du spectacle : arrivée
au sambo-drome le vendredi soir vers 21h en taxi car la circulation aux abords
est très dense (euphémisme !). On rejoint nos tribunes et les gradins réservés
principalement aux touristes, et les premiers chars de la première école ne
tardent pas à arriver au loin accompagnés de plusieurs groupes de jeunes
personnes pas très habillées dansant au rythme des orchestres de samba. Et vous
êtes immédiatement pris dans l’ambiance !
Chaque école dispose d’une dizaine de chars plus ou moins
importants et de plusieurs centaines de participants musiciens et danseurs.
Elle doit (le boulevard fait environ 1 km de long) doit respecter un temps de
défilé de moins de 1 heure. Dans la tribune qui nous fait face se trouvent la
douzaine de juges arbitres qui donneront une série de notes sur tous les
éléments du défilé : comportement de la reine, des danseurs, de
l’orchestre, de la qualité des chars, etc. Nous verrons six écoles, les sept
autres défileront le lendemain dimanche.
Afin de nous reposer un peu, nos amis nous invitent à passer
quelques jours dans leur maison de la baie de Paraty et nous goutons le calme
de ce paradis avant de regarder la suite du carnaval le dimanche à la télé.
Notre école favorite ne gagnera pas le Carnaval mais ce spectacle restera
inoubliable et nous conseillerons à l’avenir à tous nos amis d’y assister une
fois dans sa vie.
Bravo à Nouvelles
Frontières qui aurait pu annuler le voyage et nous permis de faire un voyage
extraordinaire avec un périple qui nous mena de Lima à Cuzco et le Machu Picchu
en passant par Paracas et les Iles Ballestas, Nazca et ses lignes droites
bizarres, Arequipa et la traversée des Andes, Puno et le lac Titicaca. Un
chauffeur nous conduisait dans un van Mercédès de 8 places assez confortable et
climatisé. Dans chaque étape nous rencontrions un guide local qui parlait un
bon français et nous faisait découvrir les lieux et les spécialités.
Après la visite des iles, nous étions conviés à un déjeuner
sur un bateau arrimé dans le port de Puno. Le guide local était un type
d’environ 55 ans qui avait professé en France mais qui visiblement tenait notre
guide
Le voyage se termina par un retour en avion de Cuzco à Lima.
Nous prime notre vol pour Rio via Santiago où nous eûmes la désagréable surprise
de constater que notre vol pour Rio était supprimé sans autre explication de la
compagnie. On nous offrit un repas dans l’aéroport (nous étions en transit donc
sans possibilité de sortir) et nous primes notre mal en patience ; Après
presque 8h d’attente nous vîmes un vol direct pour Rio annoncé et miracle, nous
pûmes rejoindre Rio.
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