Voyage au Viet Nam (23 Janvier au 6 février 2018)


Après quelques hésitations entre l’Afrique du sud et d’autres destinations, nous décidons de partir cette année au Viet Nam avec Promovacances, opérateurs avec lequel nous sommes déjà parti en Chine et Au Rajasthan.  Nous choisissons la formule « Viet Nam Authentique » avec  les étapes incontournables : Hanoï, la baie d’Ha Long, Hoa Lu, Hué, Hoï an, Saïgon et Can Tho.



Nous partons de Roissy CdG le mardi 23 janvier par la compagnie Taï (vol TG931) en Airbus A380 : le luxe ! Apres un escale de deux heures à Bangkok, nous atterrissons à Hanoi à 10h45  le mercredi matin avec 6h de décalage horaire et plus d’une heure d’attente à la douane vietnamienne avant de rejoindre le groupe. Les 34 personnes du groupe sont accueillies par notre sympathique guide Thiem Nguyen qui nous apprend notre premier mot de vietnamien « Xin Chao » (on prononce sine ciao). Pour certain dont votre serviteur ce sera le seul mot retenu. On va visiter l’un des derniers états communistes avec la Corée du nord  de la planète au parti unique!

Généralités sur la vie actuelle au Viet Nam

Le Viet Nam est le pays de l’eau, de la mer (ne pas dire la « mer de Chine » mais la « mer du Viet Nam), des lacs et des fleuves. Un peuple de 94 millions d’habitants sur une superficie de 360 000 km2. Les ¾ sont constituées de hauts plateaux et montagnes. Le drapeau avec l’étoile à 5 branches symbolise : les paysans, les ouvriers, les jeunes, les intellectuels et les soldats.

Le régime communiste interdit les critiques et les manifestations et grèves. Le syndicat est financé par les patrons. Apres deux avertissements, le risque de se retrouver en prison est bien réel même si le régime est aujourd’hui plus libéral. On parle de capitalisme social. Le Président, seul candidat, est élu par l’Assemblée. Dernier vote élu par 98,98%. Le secrétaire du parti est le personnage le plus important du pays. Les vietnamiens votent pour les candidats au conseil municipal choisis par le parti ! Le budget de l’armée représente 50% du PIB. Il y a 3 millions de soldats qui effectuent 2 ans de service militaire. Les étudiants font un service réduit d’un mois.

La moyenne est de 2 enfants par couple. Il faut manger des œufs couvés pour avoir un garçon. Il y a environ 110 noms de famille différents au Viet Nam mais 40% se nomment Nguyen. En fait, les familles se donnaient souvent le nom des familles régnantes et comme les Nguyen ont été la dynastie la plus longue (1792-1955). Comme la Chine manque de 250 millions de femmes, les voisins males viennent faire leur marché au Viet Nam dont les femmes sont réputées belles et courageuses.

On apprend que les vietnamiens sont tous millionnaires car la valeur du Dong est de 27000 euros (et ça montera au-delà de 28000 lors de notre séjour). La conversion est donc délicate et on a rien pour 3000 dongs. La croissance économique est forte depuis 10 ans, en moyenne de 7% par an.

Pendant la période du "collectivisme d'etat", le Vietnam importait du riz. Le système copié sur les Kolkhozes russes ne fonctionnait pas bien. En 1989, la parcellisation des terres et la redistribution aux familles est devenu exportateur.Le Vietnam possède beaucoup de richesses naturelles.

L’agriculture est performante avec un climat qui favorise trois récoltes annuelles de riz dans la région du sud où chaque épi donne 100 grains de riz, seulement une récolte par an dans le nord et deux au centre. Mais le travail du sol est encore peu mécanisé comme le montre la photo.

Le Viet Nam est le 2e exportateur mondial de café (6e de Thé) après le Brésil. Il ya du pétrole en mer. On a pu voir des nouvelles usines de groupes électroniques coréens sur la route de Hanoï à Ha Long. On trouve également beaucoup de mines de pierres précieuses (jade, rubis étoilé), bauxite et or. Aujourd’hui beaucoup de jeunes vietnamiens vont travailler à l’étranger (Singapore, Japon). 

Il existe plus de 300 sortes de poissons dans le delta du Mekong qui sont pour partie exportées en filet. Le delta produit 70% des fruits consommés au Viet Nam et 90% du riz (20 tonnes à l’hectare). 7,2 millions de tonnes de riz ont été exportées en 2017, le Vietnam étant le 2e producteur mondial derrière la Thaïlande.

La circulation dans les villes est particulière. Les 4x4 de luxe Toyota, Lexus, Mercedes et autres sont légion avec des berlines japonaises toutes récentes et des taxis Hyundai. Ils côtoient des myriades de mobylettes qui circulent dans tous les sens, sur les trottoirs tout cela dans un calme « asiatique ». Pas de veilles voitures diesel au VietNam ! Mais la pollution n’en est pas moins présente avec des motocyclistes qui portent des masques. On peut circuler en mobylette à quatre maximum avec souvent un ou deux enfants et un couple sur même véhicule. La vidéo a été prise à Saigon par Michele.

Coté technologie et communication, ils ne sont pas en reste. La 4G est partout. Ils se vantent d'être mieux équipés pour le Wifi que la France. Au regard du nombre de pylônes croisés sur les routes et dans les villes, on peut les croire!

La première langue étrangère étudiée au Viet Nam est l’anglais. Au Lycée, notre guide Thiem s’est inscrit dans une classe de français avec 64 élèves. Seuls 10 étudiants  ont continué à l’Université avec l’objectif de devenir prof. Mais sans poste à pourvoir Thiem est devenu guide touristique. Il a failli participer à l’émission «  Voyage en terre inconnue » de France Télévision afin de découvrir les ethnies minoritaires des hauts plateaux du nord,  mais est malencontreusement tombé malade au moment du tournage.

L’école n’est pas obligatoire au Viet Nam. Seulement 95% des enfants sont scolarisés dans deux types d’établissements privé et public. Bien entendu le privé est le meilleur mais le plus cher ! il faut compter 7 millions de Dongs (280€) par mois dans le privé par enfant de frais de base. Tout est payant par ailleurs comme le dessin ou le sport et pour les services. C’est la moitié dans le public mais avec des classes de 60 élèves. Le cursus est très similaire à celui des français. Le salaire moyen est de 600€ ! Les instituteurs ne sont pas cher payé mais ont des primes, beaucoup de vacances et donnent des cours particuliers. La femme de Thiem est professeur à domicile. Elle touche 20€ pour 10 élèves en cours privé. Un prof d’Université 2€ par cours.
Thiem est payé à la journée. Il paye environ 10% d’impôts s’il a une assurance maladie. Il n’y a pas d’assurance chômage. Il paye 8 millions de dongs pour son logement et nourriture soit 320€ par mois. Un policier débutant touche 360€ par mois.

Les constructions en ville et le long des routes sont toujours étroites (moins de 10m et hautes, avec jusqu'à quatre ou 5 étages. Chaque immeuble abrite en principe une boutique au rez de chaussée afin de rentabiliser l'investissement. Le m2 est cher en ville: 1 milliard de dongs (40k€) ce qui explique la surface réduite au sol des habitations.

Les vietnamiens sont très attachés au culte des anciens. Ils disposent des petits temps dans leur habitation ou dans leur jardin. Les anciens priment sur les dieux ou sur Bouddha, le bouddhisme étant la première religion suivie du confucianisme, taoïsme et catholicisme. Ce culte a été la principale source de conflit avec les prêtres catholiques.

Depuis peu il n’y a plus de mariage arrangé au Viet Nam mais il faut respecter les signes favorables du Zodiac et ceux de la nature. Thiem est « tigre-feu » alors que sa femme est « cochon-métal ». Le mariage est donc possible mais le chaman dit qu’il faudra faire un enfant « cochon ».

Un peu d’histoire….

Le Viet Nam a de tous temps été une terre d’accueil pour de nombreuses peuplades venues du nord (Chine), indonésiens, malais, les Khmers à l’ouest, etc. Dans les années 938 les « Viets » annexent une partie du Cambodge et se battent contre les Chinois et les Chams. Les dynasties se suivent à la tête du pays ou des régions avec l’avènement des Nguyens (1792-1955) mise en place de Nguyen Anh (Gia Long) grâce à l’aide de la France en 1802. Le Viet Nam interesse la France en tant que porte vers la Chine. En 1858 la flotte française prend Da Nang et Saigon tombe. En 1867, la colonie française de Cochinchine (delta du Mekong) est créée qui réclame bientôt l’annexion du Tonkin au centre (Hué). Le pays est placé sous protectorat français en 1884 avec une réunification en 1887 des 3 provinces Annam, Tonkin et Cochinchine et le Cambodge dans l’Union Indochinoise. Les différents empereurs acceptent ou s’opposent au pouvoir français.

Jusqu’en 1896 le Viet Nam reste un gouffre financier pour la France. Le gouvernement de Paul Doumer va le rentabiliser avec des réalisations d’infrastructures toujours présentes. Les Viet ne désarment pas…en 1919 oncle Ho rejoint à Paris le groupe des Patriotes Annamites pour l’indépendance. Le 2 novembre 1930 il crée le Parti Communiste Vietnamien.
En 1941 il rejoint l’extrême nord est par la Chine et crée le vietminh en luttant contre les japonais et français.  460 soldats français sont décapités par les nippons. Les Japonais désignent Bao Dai comme souverain. Capitulation des Japonais en 1945, Ho Chin Minh prononce l’indépendance de la République du Viet Nam (RDV).

En Octobre Leclerc débarque à Saigon avec 28000 soldats. En 1946 les troupes françaises remplacent les chinois au nord. Accord entre Ho et la France qui reconnait la RDV dans le cadre de l’Union française mais renforce sa présence en empêchant une décolonisation en douceur. Elle bombarde en 1946 le port de Haiphong en faisant 6000 morts. Le Vietminh déclenche la guerre d’indépendance qui durera jusqu’à 1953 et la défaite de Dien Bien Phu.

Conférence de Genève en 54 avec le RDV et en présence de Chou En Lai. Les français évacuent Hanoï après un siècle de présence. Accords des USA et UK pour établir un régime communiste au nord du 17é parallèle (120 km au nord de Hué) avec oncle Ho à sa tête.  Au sud s’installe un régime austère avec Ngo Dinh Diem à sa tête soutenu par les USA. Les américains remplacent les français en 1959 et le Viêt-Cong multiplient les attentats dans le sud. En 1961 les USA mettent le doigt dans ‘engrenage qui aboutira  à l’offensive du Tet par le nord en 1968 et au bombardement de Hanoï en 1972 mais à l’entrée des chars du nord dans Saigon en 1976 et la fin de la guerre et son bilan désastreux pour tous.

Le régime communiste impose sa règle de fer au sud et pousse les vietnamiens du sud à quitté le pays (boat people).  En 1979, les chinois envahissent le nord mais doivent se retirer face à la defense des vietnamiens. Ils envahissent le Cambodge de Pol Pot qui organise des massacres à la frontière cambodgienne soutenu par les Chinois.  En 1991 le Viet Nam est en paix pour la 1ere fois de son histoire. A partir de 1995, les russes sont les partenaires principaux et le Viet Nam établi des relations avec tous les pays communistes à l’exception de la Chine, l’ennemi héréditaire !

Mercredi 24 janvier : Les premières impressions d’Hanoï 

Nous rejoignons Hanoï situé en traversant le fleuve rouge. Les rues sont envahies de mobylettes qui roulent dans tous les sens,  empruntent également les trottoirs et klaxonnent sans cesse afin de prévenir de leur passage. On apprendra qu’il y a en 40 millions ou plus au Viet Nam soit une pour deux habitants. La circulation est donc dense car il n’y a ni train ni métro. La traversée des rues par les piétons est délicate, il faut s’engager sans hésitation ni s’arrêter et les cyclistes vous évitent. On voit un pont construit par Eiffel.


Après un tour de la ville nous dînons au Restaurant Anh Hoa avec un petit verre d’alcool de riz parfumé, soupe de pomme de terre, nems et rouleaux de printemps, poisson grillé, viande et banane flambée. C’est donc un peu las que nous nous couchons à 20h45 dans notre hôtel Eden situé dans le quartier ancien.

Jeudi 25 janvier : départ pour la baie d’Ha Long

Tout le long de la route qui nous mène de Hanoï à Ha Long, à l’exception des rizières, s’enchaînent les habitations avec commerces de tout genre. Il n’est pas rare de voir une maison en plain champ occupant une bande de moins de 10 m de large sans fenêtres latérales en prévision de la construction d’une autre maison accolée. On visite l’atelier d’état « Star Gems » de taillage de pierres semi-précieuses et précieuses. Il faut deux jours pour remplir les fours qui chauffent à 1200°C et 2,5 jours pour les refroidir.

On arrive à Ha Long ce qui signifie « descente du Dragon ». La légende dit que pour arrêter les bateaux des envahisseurs chinois, les dragons ont lancé des perles dans la baie qui se sont transformées en rochers. 8é merveille du monde et 2e de la « beauté naturelle » selon l’Unesco après la forêt amazonienne. Elle est constituée de trois baies dont la principale fait 1553 km2. Les rochers calcaires protègent des typhons et quelques iles plus plates accueillent les pêcheurs et les ostréicultures (huitres perlières). Le temps est couvert. Nous nous séparons en trois groupes, deux vont coucher sur les jonques pour la nuit.

Nous déjeunons sur notre bateau en compagnie d’un couple franco-turque Annick et Kenan Ozturk avec lequel nous sympathiserons, avec crevettes, soupe, crabe farci, nems, nouilles et l’incontournable bol de riz nature servi à la fin du repas (ce que nous n’avons pas compris) suivi d’une banane et d’un vin blanc madérisé.

Nous visitons les grottes karstiques de Ve Thu Phi Tham Quan Vinh creusées par la mer dans le calcaire avec d’impressionnantes salles immenses. Après une longue balade à travers les rochers finalement assez seul en cette fin de journée par un timide soleil qui tentait de percer les nuages en créant une belle luminosité.  Les bateaux sont nombreux dans la baie devenue un lieu très touristique mais il est encore possible de trouver des espaces plus calmes. Nous apprendrons que le brouillard toujours présent à cette époque de l’année dans la région avait empêché les départs les jours précédents. On rejoint notre hôtel « New Star » situé au centre d’une ville en fort développement depuis 10 ans. La ville s’étend sur la mer par des apports de roches en provenance des rochers aux abords de la côte. Heureusement ceux de la baie sont protégés ! Les habitants de la région sont devenus les plus riches du Viet Nam. Nous dînons à l’hôtel.

Vendredi 26 janvier : Ha Long et départ pour Hoa Lu

Lever à 7h et visite d’une ferme d’élevage d’huitres perlières. Le magasin ne fera pas recette avec le groupe ! Découverte d’un marché authentique et courte visite de la ville calme à cette période de l’année sans grand intérêt par ailleurs. Après le déjeuner au bord de la baie on prend le bus pour un trajet de 250kms vers Hoa Lu ou est située la célèbre Baie d’Ha Long terrestre via le port d’Haï Phong. Visite de la pagode Chua Cao Linh, immense en préparation des fêtes de fin d’année vietnamienne le 15 février prochain. En fait la période des fêtes commence une semaine avant et se termine une semaine après avec la fermeture des administrations et services publiques. On passe devant plusieurs usines toutes neuves d’électroniques (Foxconn le sous traitant d’Apple, LG, Samsung). Nous couchons et dinons à l’Hôtel « Yen Nhi » à Ninh Binh. Les chambres ne sont pas terribles !

Samedi 27 janvier : la baie d’Ha Long Terrestre

Cette baie a servi de décor au film « Indochine ». Lever à 6h30 puis départ pour la visite de la pagode Bich Dong (pagode de la grotte de Jade), sous la pluie et un brouillard assez dense. La pagode est calée contre un gros rocher calcaire boisé sur trois niveaux. Notre guide se fâche car les femmes nous proposent d’acheter des chapeaux et babioles jusque dans l’enceinte de la pagode ce qui est interdit.

Belle excursion d’une heure trente en sampan à rames actionné uniquement par des femmes avec leurs pieds  à travers la vallée féérique de Thung Nang assez préservée malheureusement sous la pluie intermittente.


Après le déjeuner on attaque la pittoresque route (5h de route pour 230kms) vers la vallée de Mai Chau à la rencontre des minorités ethniques du nord. C’est une région de culture diversifiée (maïs, Bambou, légumes, riz, …) avec des habitations en bois sur pilotis assez grandes et belles. Un rayon de soleil apparait à l’horizon.

Tout le monde est devant sa télévision ou dans les cafés avec grand écran pour assister à la finale de la coupe d’Asie de football qui oppose le VietNam à l’Ouzbekistan à Tachkent avec un terrain couvert de neige. Cela bien entendu favorise les locaux habitués à ces conditions. Nous assistons lors d’une pause à l’égalisation du Viet Nam 1 à1 accompagnée de cris de tous les supporters présents. Le Viet Nam va perdre par un but à la fin des prolongations au grand dam de nos hôtes d’Hoa Binh.

Ce soir nous couchons chez l’habitant ! Le gîte est composé d’une habitation principale et de deux bâtiments annexes en bois sur pilotis. Nous coucherons dans des pièces communes, chaque matelas au sol étant isolé par des voiles plus ou moins transparents. Après le dîner nous assistons à un sympathique spectacle de danse traditionnelle thaï par six femmes et deux musiciens (percussionniste et flûtiste). On boit l’alcool de riz à gogo, en apéro et en digestif ce qui réchauffe bien l’atmosphère. A la fin du spectacle tout le groupe fait la bise aux danseuses et aux musiciens et rejoint sa paillasse vers 21h30 après une petite toilette. La nuit est perturbée par le chant du coq dès 3h du matin.

Dimanche 28 Janvier : Retour à Hanoï

Lever à 6h30, petit déjeuner avec crêpes et toilette de chat puis visite du village des thaïs blancs proche du gîte qui prépare une grande fête de mariage. Tout le village est mis à contribution pour préparer les fruits, foie gras, plumage de poulets, cuire les viandes et légumes. Puis nous continuons la ballade dans la vallée avec ses petites  rizières en espalier. On voit un paysan labourer sa petite parcelle. Les jardins potagers sont magnifiques bordés de papayers (c’est gratuit ! blague du guide !).

Anecdote : un membre du groupe avait perdu son portefeuille dans le gîte. Thiem a donc demandé au chaman local ce qu’il voyait. Le chaman a dit qu’il voyait le portefeuille dans une valise. Après vérification, le portefeuille fut bien retrouvé au fond d’une poche de la valise.

Déjeuner à l’hôtel Hoah Binh avec quelques plats originaux dont des nems enrobés de feuille de pamplemousse, riz avec coque de bambou et cacahuètes pilées, légumes, calamars et orange de la région pour finir. Retour à Hanoï où nous assistons au spectacle de marionnettes sur l’eau.  Visite du marché Dong Xuan. Certains dont Michèle iront se faire masser au Daicat avec réflexothérapie avant de se retrouver à l’hôtel « First Eden ».

Lundi 29 janvier : Hanoï et départ en train pour Hué

Matinée libre. Nous visitons le district Ba Dinh, quartier des ambassades et des ministères avec des grandes bâtisses de style colonial bien entretenues, musée de l’armée fermé, puis l’esplanade similaire à celle de Tien’Anmen à Pékin mais plus modeste avec le mausolée et le musée Ho Chi Minh que nous visitons. On visite la vieille ville d’Hanoï en tuc-tuc avec les rues du quartier des 34 métiers au milieu de la circulation intense et des coups de klaxon. Retour vers le lac de l’ouest pour la visite de la pagode la plus ancienne Tran Qu’Oc.

On quitte notre guide Thiem avec une vodka vietnamienne et un diner avec une soupe « pho » spécialité locale avec  nouilles, oignon, morceaux de bœuf, coriandre et citron vert.
Après avoir fait connaissance avec notre nouveau guide HaI, départ pour la gare et emménagement dans notre couchette avec les Ozturk. Première tache, boucher la trappe de la clim au plafond de la couchette qui souffle un air frisquet ! Départ à 19h30 pour Hué. Les deux contrôleurs ramènent des chiots dans des cages et les enferment dans un petit local fermé au début du wagon.  Il s vont aboyer une partie de la nuit. Le train ne peut rouler sur cette voie créée par les français qu’à 75 km/h maxi.

Mardi 30 Janvier : Hué

Finalement on arrive au petit matin à Hué ville impériale vers 8h30. Nous prenons un copieux pdj à l’hôtel Aroma. Avant d’arriver à  la citadelle, nous visitons un petit atelier de chapeau conique et de bâtonnets d’encens. Hai nous offre chacun un chapeau encombrant que nous trimbalerons dans nos bagages jusqu’à l’arrivée. Une femme fabrique trois chapeaux par jour. Hué est une ville de 800 000 habitants où la circulation est moins dense qu’à Hanoï.

La citadelle de 12ha entourée de murs d’enceinte de 6m de hauteur et  10kms de long et d’une entrée de style Vauban. Elle a été construite à partir de 1804 pendant 29 ans. Elle est composée de trois parties : la cité capitale pour les villageois, la cité impériale pour la cour et la cité interdite pour l’empereur et sa famille. Le tombeau de l’empereur Tu Duc qui avait 103 concubines et 142 enfants en 20 ans de règne (record 500 concubines). Elle fut bombardée en 1968 par les américains car les soldats du Vietcong se cachaient dans la cité. Le dernier empereur de la dynastie Nguyen Bao Dai sera déposé en 1955, vivra en France ou il se mariera avec Monique et décédera  en 1997 où il sera enterré dans le cimetière de Passy.
Retour à l’hôtel « ROSALEEN », douche de rigueur après la nuit passée dans le train et diner au restaurant « Jardin de Ythao » près de la citadelle. Au menu : nem décoré en forme de paon,, soupe de légumes, crevettes grillées, crêpe de Hué, salade de figues, riz aux graines de lotus, banane et gâteau en forme de rose.

Mercredi 31 janvier : départ pour Hoi An

Lever à 6h30 départ à 8h pour un trajet de 150kms donc 3h de route. Nous longeons la cote et passons un col (500m d’altitude) dans le brouillard. Puis la route domine la baie de Danang, ancienne base aérienne US et désormais une ville en plein développement avec des hôtels et résidences de luxe qui bordent la plage au sud.  Le Casino est interdit aux vietnamiens. En 2013 un pont a été construit qui ressemble à un dragon. En hiver il crache du feu et de l’eau l’été.  

Nous déjeunons au restaurant « Ngoc Tuyet » de Hoi An avant d’aller visiter un atelier et magasin de soieries sans grand intérêt on attend une heure un couple qui se fait faire un costume et des chemises sur mesure. On se balade dans les rues de la vieille ville avec beaucoup de maisons anciennes très bien rénovées. Le pont des japonais avec ses boutiques attire les touristes asiatiques présents en masse.  On fait une balade sur le fleuve en bateau qui tombe en panne. On dîne au restaurant « TamTam » avec une rose blanche de Hoi An , feuille de salade, galette de riz, porc aux cacahuètes, aubergine. On couche dans un super hotel « Aurora » avec un lit king size.

Jeudi 1er Février : Hoï An

PdJ à 7h et balade de 13 kms en vélo dans la campagne environnante. On prend des petits bateaux ronds en bambou à rame qui nous baladent dans la mangrove de palmiers d’eau. On déjeune chez l’habitant Tra Que Ky Family.

Tout le monde va cuisiner sa crêpe au soja et se faire masser les pieds. Retour à l’hôtel pour une après-midi libre. Apres une sieste on prend la navette de l’hôtel pour le centre ville. Nouvelle visite du centre ville à la recherche de cadeaux. Diner avec Annick et Kenan avec capirinha, plat de canard arrosé d’un vin rouge local de la région de Dalat pas mauvais et retour à la casa vers 9h30.


Vendredi 2 février : départ vers Saïgon (Ho Chi Minh Ville)

Lever à 5h30, pdj léger et départ pour l’aéroport de Danang pour un vol vers Saïgon. On passe à proximité du golf dessiné par Colin Montgomery. Nous sommes accueilli par notre nouveau et dernier guide Binh (la paix). Il fait 27°C et 70% d’hygrométrie ce qui nous change de la température du nord.  Nous sommes dans le delta du Mekong qui comprend 10 ville de plus de 200 000h.

Notre guide nous prévient : dans le sud on ne mange pas ni de chien ni de chat mais beaucoup de poissons, de crustacés et de fruits. Il y a 7,5 millions de mobylettes à Saigon. Un métro de 70 km est en cours de construction par les japonais et sera ouvert en 2019 ainsi qu’un service de bus-bateau. On déjeune au restaurant Bong Sen. On découvre la pagode (encore une !) de Jade visitée par Obama lors de son séjour à Saigon. Visite du centre ville avec la gare construite par Eiffel, la poste centrale, la cathédrale en travaux, l’hôtel Continental dans lequel seront tournées des séquences du film Indochine.

Visite de la fabrique Phuong Nam de laques où l’on découvre le travail très méticuleux des ouvriers qui découpent les morceaux de coquilles d’œuf collés, chauffés et pilés finement pour varier les motifs et obtenir l’effet mosaïque recherché. Apres la pose des morceaux de nacre et coquilles, il faut effectuer un ponçage fin puis déposer plusieurs couches de laque (jusqu’à 13).
Un tableau de 50x50cm nécessite un mois de travail pour un artisan. Nuit passée à l’hotel Ho Ang Ngan.



Samedi 3 février : Départ le delta du Mékong

Lever à 6h30 pour un trajet en bus de 200 kms (4h) vers Can Tho ville de 2 millions d’habitants. Gag : le guide qui parle dans le micro dans le bus est surpris par une interférence avec une voix de femme. Il nous dit que c’est le Parti qui nous surveille. Le Mekong (« La mère de l’eau ») est l’un des plus longs fleuves du monde avec ses 4350 kms à travers six pays. Sa largeur est de 2,3 km par endroit et possède neuf bras majeurs dans son delta. Ce matin c’est un jour de grande marée et les quartiers qui bordent le fleuve sont inondés.

A mi chemin, nous prenons un bateau pour l’ile de la Licorne au port de My Toh située au milieu du fleuve. Visite d’une ferme qui produit du miel et nous fait goûter du thé au pollen d’abeille avec jus de citron, nougat et bananes confites.

On quitte l’ile pour celle des cocotiers où nous déjeunerons chez l’habitant de poissons grillés dont un genre de gros poisson plat aux oreilles d’éléphant délicieux avec tamarin découpé par l’hôtesse, crevettes du Mekong, rouleau de printemps, nems avec friture, petite coupe de légumes et bière BGI (Brasserie & Glacières Internationales ) et pour finir du riz ! Retour au port pour un départ pour Can Tho avec encore 2h et demie de route.

Nous arrivons à Can Tho après avoir emprunté un magnifique pont à haubans comme celui de Millau mais moins haut (110m) qui fait gagner beaucoup de temps depuis sa construction en 2010. Nous logons dans un magnifique complexe hôtelier « Van Phat  Riverside » avec piscine vers 18h00. Les chambres sont luxueuses (4 étoiles) avec salon, salle de bain avec douche et baignoire, avec vue à 270° sur le bras du Mekong. Nous dinons au bord du fleuve et buvons un Bordeaux à 480 000 dongs pas terrible.

Dimanche 4 février : Can Tho

Lever à 6h15, on n’aura pas profité de la piscine, pour le marché flottant de Cai Rang en bateau. En fait, il s’agit d’une flottille importante de bateaux de toute taille, certains servent de logement, qui sont regroupés au bord du fleuve.

Ils vendent en gros des légumes, des poissons ou des fruits à des acheteurs qui vont revendre ces produits ailleurs. Un bateau vient accoster qui propose des boissons ou de thé. Sur chaque bateau est fixée une perche assez haute avec un exemplaire du produit proposé. Sur la rive on aperçoit d’énorme tas de bois (bambou, autre) qui sont arrosés. Ils serviront à construire entre autres les fondations des maisons sur pilotis qui bordent le fleuve. Ces bois ont été plongés pendant 6 mois dans l’eau et ne seront donc pas attaqué par les thermites. Les bicoques en piteux états et sales qui bordent un coté du fleuve sur 6 kms et où vivent des pauvres gens vont être détruites prochainement par la ville afin de construire un nouveau quai et probablement des nouvelles constructions.

Visite de la fabrique de nouilles de riz situé dans un petit canal qui donne sur le fleuve. On voit toutes les opérations de fabrication des nouilles à partir d’une farine diluée dans l’eau. Les femmes cuisent des larges galettes qui vont sécher sur des claies puis seront découpées par une machine en fines  lames pour les nouilles et en carré pour recouvrir les nems.  On boit de l’alcool de riz et de serpent. Beaucoup de femmes hésiteront à goûter ce breuvage sans vraiment de gout qui marine dans un bocal rempli de serpents.  On repart pour Saigon avec un arrêt pour déjeuner au restaurant Trung Luong à My Tho. L’endroit est calme, au bord de l’eau, on y mange un délicieux gâteau de riz soufflé, bouillon de nouille et Pho Dou cuit avec du porc.

Arrivée à Saigon nous nous baladons dans le marché de Binh Tay (9000 m2) dans le quartier chinois de Cholon. Visite de la énième pagode chinoise Thien Hau où quelques belles jeunes filles se font prendre en photo en habit traditionnel rouge (signe de porte bonheur).

Lundi 5 février : dernier jour du séjour

Lever à 8h00 pour une dernière journée libre à Saigon avant le départ programmé de l’hotel à 17h pour l’aéroport.

Nous visitons le musée de la guerre qui couvre la période de 1945 à 1975 et le départ des américains. Chaque salle (climatisée) traite un thème particulier : les déclarations, les reportages photo, le gaz orange et ses conséquences sur les populations locales mais également sur les soldats américains et leur progéniture.  Des salles de torture utilisées par les américains sont reconstituées avec photos témoignages. Des matériels sont exposés à l’extérieur : avions de combat, chars, canons etc. In fine, peu de chose sur la guerre contre les français. Bien entendu la visite se termine par des témoignages du soutien de tous les pays de monde dont ceux de Cuba et de Fidel Castro.  On déjeune d’un plat au « Barbecue Garden » puis visitons le musée HCM (Ho Chi Minh) sans intérêt et nous retournons à l’hôtel pour nous changer avant de prendre le bus pour l’aéroport. Il fait 30°C et nous aurons seulement quelques degrés au dessus de zéro sur Paris avec des chutes de neige annoncées.

Vol Taï 20h55 pour Paris via Bangkok avec une escale de 2h. L’Airbus A380 reste bloqué au terminal pendant une heure pour un voyant de porte qui ne s’allume pas. Enfin on décolle à 1h du matin pour un vol sans histoire et atterrissage à CdG couvert d’un petit tapis de neige. RER B puis bus pour le péage de Dourdan où nous attend Francois-Noël Mariau pour nous ramener « at home ».

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